lundi 9 février 2009

Premier jour a Tianjin







































Le voyage entre Helsinki et Pékin s'est bien passe. La, par contre, la buisness class est un véritable luxe auquel il va falloir faire attention de ne pas trop s'habituer. Rien à dire sur le service, le confort, et le divertissement a bord. Apres un décollage en douceur, rien de tel qu'un apéritif au champagne suivi d'un délicieux repas finlandais servi sur nappe blanche s'il vous plaît! Puis les lumières s'éteignent et le fauteuil s'allonge pratiquement complètement. L'hôtesse nous offre une couverture et un coussin et avant même de s'en rendre compte, le voyage touche à sa fin. OHHH déjà?

Lilian remplis avec application le formulaire d'immigration. En tout petit il est écrit que la perte du carton de retour résulterait en un retour très différé. Je place le précieux carton contre le visa dans mon passeport et je prie pour ne pas le perdre. L'avion atterrit tranquillement sur la piste d'arrive. Le passage de la douane est d'une facilite déconcertante par rapport a ce que je connais du passage de la douane aux Etats Unis... et nous voila les deux pieds en chine. L'aéroport est géant et entièrement neuf. Tout de blanc et d'immensité, les jeux olympiques sont passes par ici! Pour récupérer nos bagages, nous devons prendre un métro navette sans chauffeur. Nous dépassons une station en construction puis arrivons au bagage claim. Notre valise nous attend sagement sur le tapis roulant, merci la buisness class! Puis nous traversons les portes d'arrivée et commençons à chercher sur la trentaine de panneaux dresses dans notre direction notre nom ou le nom de l'agence chargée de nous récupérer. Pas de bol, personne ne nous attends. Pas de panique. Quelques coups de fils plus tard, on apprend qu'ils se sont embrouille les pinceaux avec un autre couple Airbus. Pas de problème, ils nous envoient un chauffeur tout de suite. Effectivement 5 minutes plus tard arrive un petit Chinois ne parlant pas un mot d'anglais avec la fameuse pancarte indiquant notre nom de famille. Nous le suivons à travers l'aéroport ultra moderne jusqu'a son taxi qui est en fait la même voiture que celle de mes parents aux Etats Unis. Deux heures de trajet séparent Beijing de Tianjin. Un voyage parfaitement ennuyeux si ce n'est pour les palpitations cardiaques occasionnées par les slalomes entre les camions, les coups de freins intempestifs et le tout rythmé d'un concert de klaxons de tout bords. Tous nos sens sont en attente d'exotisme, de choc culturel....Mais non, un paysage monotone compose d'arbres fraichement plantes, d'herbe desséchée et de nombreux marécages. Ici et la, des tas d'ordure et au loin une brume surprenante. Le soleil brille pourtant de toutes ses forces puisque le thermomètre de la voiture indique 9 degrés Celsius.

L'arrivée sur Tianjin se révèle plus spectaculaire. Les premiers vélos bricoles et autres motocyclettes de musée font leur apparition. Ici, traverser la route est un art qui requière souplesse, patience et courage. N'est pas Chinois qui veut! Notre chauffeur ne connait pas l'adresse exacte de l'hôtel. Il s'arrête à plusieurs endroits incongrus pour demander sa route, personne ne semble connaitre l'adresse exacte de notre destination. Apres avoir tournes en rond pendant une grosse demi heure, nous finissons par apercevoir, tout en haut d'un gratte-ciel les lettres alphabétiques qui composent le nom de notre hôtel. NIKKO HOTEL TIANJIN. Nous apprendrons plus tard que tous les hôtels chinois ont deux noms, un chinois imprononçable et un pour nous pauvre touristes .Bien sur, l'un et l'autre ne se ressemblent en rien phonétiquement! Va savoir... Apres le dépôt d'une caution de 7000 RMB, nous obtenons le droit d'aller voir notre chambre. Je passe rapidement la dessus, cher lecteur, car les photos parlent d'elle même et que si tu veux en savoir plus, je t'invite à aller consulter la page web de l'hôtel : www.nikkotianjin.com. Bref, les bagages sont poses et moi j'ai faim et quand j'ai faim, attention l'humeur. Nous tenterons le restaurant japonais du 5e étage! Nous avons lamentablement échoué la première parti du test. Je croque sans réfléchir dans une salade de crudités non épluchées et Lilian qui a choisi un plat de poisson cru avale sans arrière pense un verre de Coca aux glaçons du ROBINET. Vivement la bonne tourista!! Petite sieste de deux heures..... Nous voila requinques! La femme de la société de relocation nous attend dans le lobby pour nous expliquer le programme de la semaine. Un groupe de futur expats arrive demain. Un peu de compagnie, ce n'est pas de refus! Ce soir c'est la fête des lanternes. Nous sautons dans le premier taxi. Ni hao! C'est une femme chauffeur de 60 ans dans une voiture supra kitch qui nous conduit à la destination en caractères chinois désigné du bout de mon index sur un magazine. Dans le taxi, de la pop musique chinoise a la radio et première surprise: il y a des ceintures, mais ou sont les boucles pour les boucler. La femme ne porte pas sa ceinture. Tant pis, soyons courageux... JE commence à comprendre le système de conduite local. Le klaxon est l'organe principal de la voiture. Des que notre taxi s'approche d'une autre voiture, il klaxonne pour signaler sa position. En fait la route est composée d'un mélange taxis tel que celui sur la photo, de voitures de luxe (type Porsche Cayenne pour les connaisseurs) et de vélos en tout genre. Chacun double, accélère, slalom selon ses envies, tant qu'il klaxonne pour signaler sa position. Les routes sont d'immenses artères a 4 voies plus une pour les vélos. A chaque croisement les cyclistes n'hésitent pas à faire des queues de poisson aux voitures. Le principe de base est: ne pas regarder a droite et a gauche, sous peine de risquer de croiser le regard d'un chauffeur pour qui cela pourrait signifier: 'je t'ai vu donc tu peux y aller' très différant du 'je te vois donc tu peux t'arrêter!' a la française.
Le festival des lanternes célèbre le dernier jour des festivités du nouvel an chinois. Il se déroule toujours le soir de la pleine lune. Pour info, c'est l'année de la vache. La vache mange de l'herbe qu'elle transforme en lait, elle représente donc pour les chinois le profit qui se fais a partir de peu.
Les lanternes sont lancées vers le ciel et portent des messages d'espoir, des vœux pour la nouvelle année. Nous nous trouvons sur une immense place proche de la fête foraine locale. Ici et la, de petits attroupements sont formes autour de grosses lanternes rouges en papier. Ce qui me frappe le plus ici depuis le début, c'est a quel point les chinois prennent soin les uns des autres. Les inconnus s'unissent autour des lanternes géantes. Certains tiennent un coin, un autre allume la mèche, ils discutent, rigolent. Tout le monde est la de 1 a 99 ans. Un homme a allume sa lanterne entoure de sa famille, il joint ses mains en signe de prière en regardant s'éloigner la flamme rougeoyante parmi les feux d'artifices, les pétards et la lune au loin semble pleine d'espoir.
Nous passons devant un stand improvise de location de roller blades et un peu plus loin, un bricoleur a mis au point un podium de karaoké. Une jeune femme savoure sa minute de gloire devant un petit attroupement en chantant un tube parfaitement chinois et tout a fait cucu, mais elle a une bonne voix et s'en tire très bien. La chanson finie et personne n'applaudi. Le propriétaire du stand me fais signe de m'approcher pour tenter ma chance. Je décline poliment la proposition d'un geste de la main!
Je vous passe l'histoire du prochain taxi, qui comme d'habitude regarde l'adresse indiquée en chinois sur la carte et nous fais par sa gestuelle comprendre qu'il n'y a aucun problème pour aller a l'endroit dit. Ensuite on tourne une demi-heure pendant qu'il demande à tous les passants ou se trouve notre destination. 3 taxis, 3 fois perdus. Un chauffeur avec voiture coute 300 euros par mois. Petite note mentale : pas de ceinture, pas de communication possible, toujours perdus.... Ca vas pas le faire avec 3 gosses...affaire à suivre.
Nous retournons à l'hôtel. Les bruits de pétards et de feux d'artifice transpercent les fenêtres de notre chambre, mais du 16 e étage, la vue est imprenable.
Nous nous décidons pour le restaurant chinois cette fois ci. Un bol de soupe sans cuillère, des baguettes qui glissent entre les doigts, que fais t'on de la grosse serviette humide et chaude une fois nos mains lavées et le petit bol vide c'est pour quoi faire? A 33 ans il va falloir réapprendre les règles de la table. Tout est délicieux mais impossible à décrire. Une surprise nous est servie en dessert. Quelque chose qui n'est mangé que le soir de la fête des lanternes. A première vue, deux litchis qui flottent dans un liquide trouble et laiteux. J'attrape le fruit suppose du bout de mes baguettes laquées, je croque. L’entremet tout d'abord ferme se repends dans toute la bouche. C'est a la fois gluant et pâteux mais sans être collant, légèrement sucré et farci a la pate de cacahuète adoucie de sucre glace. Une fois le dessert dans la bouche, impossible de prononcer un mot pendant de longues minutes. Impossible d'éclater de rire avec la bouche collée de la sorte.
Troublant et pourtant je ne résiste pas a l'envie de retenter l'expérience avec le deuxième 'litchi'.
Bonne nuit! (il est maintenant le milieu de l'après-midi en Europe- je n'ai pas très sommeil!).
PS- les photos se sont téléchargées en ordre inverse. Je retravaillerai cela en Allemagne :)

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